Lors de sa tournée finistérienne, le ministre délégué à l’économie sociale et solidaire et à la consommation Benoît Hamon a reçu une délégation de la plate-forme « Libérons les énergies en Bretagne ! » dans une salle de la mairie de Carhaix. Parmi ses représentants, un militant du collectif Ai’ta !
Nous avons expliqué à Benoît Hamon nos revendications et ce que nous attendons du gouvernement de François Hollande : la ratification de la Charte Européenne des Langues Minoritaires, la réunification de la Bretagne, la création d’une télévision publique bilingue et d’un parlement breton.
Après nous avoir écouté, le ministre a déclaré qu’il en informerait le chef de l’Etat. Il a tenu à ajouter « Les pays sur lesquels vous prenez exemples mettent en danger l’Etat espagnol et britannique, et la France n’est pas prête à s’engager sur cette voie ! »
A l’Ouest donc, rien de nouveau au Pays autoproclamé des Droits de l’Homme… Les ministres changent à la tête de l’Etat français, mais quelle que soit leur étiquette politique, PS ou UMP, leur mépris pour la Bretagne et les Bretons reste identique, car le dogme de la République une et indivisible ne saurait être remis en question. En d’autres termes, peu leur importe de condamner notre langue et notre culture à mort.
Face à de telles réponses, il est de plus en plus évident que nous n’avons rien à attendre de la future loi de décentralisation, pas plus que des gouvernements parisiens. Les Bretons qui veulent que notre langue et notre culture vivent n’ont guère d’autre choix que de lutter et lutter encore afin d’obtenir que nos droits soient enfin respectés !