Pour rappel, le CRIJ (Centre Régional Information Jeunesse) est un lieu de renseignement pour les jeunes, mais il est aussi responsable d’une partie de l’animation présente à Rennes, en organisant des événements tels que le festival de bienvenue (TAM-TAM), ou le journal des jeunes Rennais (ZAP)…
Il y a plusieurs mois de cela, nous avions écrit au président ainsi qu’au directeur du CRIJ pour leur faire part de notre souhait, en tant que jeunes brittophones rennais de pouvoir utiliser la langue bretonne dans les services que propose le CRIJ. Devant l’absence de réponse, nos interlocuteurs avaient été relancés, mais nos demandes sont restées lettres mortes. Il avait également été question que la structure signe la charte « Ya d’ar brezhoneg », mais une fois encore, rien.
Constatant cette paralysie regrettable, la section rennaise du collectif Ai’ta! a organisé ce jeudi 16 octobre une action symbolique de die-in dans les locaux du CRIJ, en présence de l’ankou. Cette mise en scène se veut à la fois ludique et revendicative, car elle représente le fruit de l’inaction : la mort de la langue bretonne. Celle-ci avait d’autant plus de sens au CRIJ que l’avenir de notre langue est bien entre les mains de la jeunesse, et qu’il doit s’agir d’un champ prioritaire à investir.
Heureux hasard du calendrier, M. Elie Gwegen, président du CRIJ, était dans les locaux et est venu à la rencontre du collectif. A cette occasion nous avons retirés notre demande de rendez-vous, et à nouveau formulés nos propositions (signalétique bilingue, site internet bilingue, documentations en breton et/ou bilingues…), car l’objectif d’une telle action, au-delà de la prise de conscience est bien le passage à des actions concrètes et visibles. Espérons que la langue bretonne trouvera rapidement sa place au sein du CRIJ.