Le collectif Ai’ta ! accompagné de sympathisants Saint-Jeannais a rencontré Maryse Tocquer, maire de Saint Jean du Doigt, ainsi que René Le Tallec, premier adjoint, afin d’évoquer la prise en compte de la langue bretonne dans la vie de la commune. Le collectif Ai’ta ! déplore l’installation récente d’une nouvelle signalétique monolingue, alors qu’il eut été aisé de réaliser une signalétique bilingue français-breton, d’autant que cette demande avait été exprimée lors de l’enquête préliminaire.
Ai’ta ! rappelle qu’il est capital que la langue bretonne puisse être valorisée dans l’espace public. Cela permet en effet aux brittophones de l’utiliser au quotidien et à tout un chacun, habitant de la commune ou visiteur, de s’imprégner de la culture et de l’identité locales. Le collectif se réjouit cependant de la récente convention signée entre la municipalité et le conseil général du Finistère afin que les élèves de l’école puissent bénéficier d’une heure hebdomadaire d’initiation à la langue et à la culture bretonnes.
Les élus rencontrés se sont déclarés soucieux de préserver et de transmettre la langue bretonne. Celle-ci étant toujours classée parmi les langues sérieusement en danger, le collectif Ai’ta ! leur demande de faire évoluer positivement la situation par la mise en place d’actions concrètes, notamment en signant la charte « Ya d’ar brezhoneg » proposée par l’Office Public de la Langue Bretonne, comme les quelques 171 autres communes s’étant déjà engagées dans cette démarche.