Le collectif Ai’ta ! Bro Gwened a demandé à rencontrer Norbert Métairie au sujet de la place de la langue bretonne sur le pays de Lorient. Nous avons été reçus par son directeur de cabinet et lui avons présenté un dossier complet.
L’agglomération a signé la charte « Ya d’ar brezhoneg » (Oui au breton) en janvier 2012. Une délibération du 28 oct 2011 de CAP LORIENT stipulait en outre que l’agglomération devait atteindre le niveau 2 de la charte (qui en compte 4) au bout de 1 an (en janv. 2013) et le niveau 3, trois ans plus tard (en janvier 2016) avec le détail des actions à entreprendre.
Nous en sommes dorénavant très loin. Alors que l’agglomération avait su se monter précurseur avant la signature de la charte (signalétique bilingue à la cité de la voile, article régulier en breton dans le magazine communautaire…), la langue bretonne fait aujourd’hui sinon du sur place mais plus sûrement recule !
Alors que cette même délibération prévoyait un logo bilingue pour l’agglomération, la signalétique bilingue pour l’extérieur à l’extérieur et à l’intérieur du siège de l’agglomération, le financement d’actions de formation professionnelle permettant au personnel d’apprendre ou de se perfectionner en breton, ou encore une enquête sur la connaissance de la langue par le personnel, rien de tout cela n’a été entrepris !
Le nouveau siège de l’agglomération est un sommet d’hypocrisie en la matière unique en Bretagne: signalétique d’accès piétonne, vélo ou routière exclusivement monolingue et deux malheureux panneaux bilingues dans la partie du siège accessible au public quand le même type de signalétique est exclusivement monolingue pour le personnel et les élus à partir du 3 ème étage !
Toutes nos propositions ont été balayés d’un revers de main, sur le mode : « On a pas le même point de vue sur ce qu’il faut faire et ne pas faire ».
Le breton à l’agglomération, cela semble donc être : « Circulez , il n’y a (plus ?) rien à voir ! »
Pour mémoire, nous rappelons les paroles de Norbert Métairie, Président de Lorient Agglomération et Maire de Lorient, lors d’un reportage de TY TELE lors de la signature de la charte, le 28 janvier 2012, vidéo en ligne sur le site de l’agglomération (à partir de 1,10’) « La langue est un véhicule, c’est une matrice. Et quand on a une langue aussi riche que la langue bretonne, il ne faut pas la laisser mourir. On sait qu’elle est en danger !»