Le collectif Ai’ta! pour la défense et la promotion de la langue bretonne, a organisé aujourd’hui une action symbolique devant la mairie de Perroz-Gireg afin de protester quant au dédain de la municipalité vis-à-vis de notre langue.
En effet, quelques jours après la consécration de Ploumanac’h au titre de « village péréféré des Français », force est de constater que l’envers du décor n’a rien de glorieux. Ici à Perroz, on aime les langues, mais surtout celles des touristes, pourvu qu’elles ramènent de la thune. C’est ainsi que le nouveau site Internet de la ville est disponible depuis peu en 7 langues, mais bien évidemment pas en breton. Idem lors de l’inauguration du « Granite rose tour », où le français et l’anglais sont traités à parité… Pour la municipalité de Perroz-Gireg, les Bretons ne sont que des ploucs, dont la culture est tout juste bonne à distraire les touristes et les téléspectateurs en mal de pittoresque et dont la langue à juste le droit de crever en silence.
Et pourtant, cette mort programmée n’est pas une fatalité ! Notre langue doit être prise en compte et valorisée ici dans la vie publique, comme le font déjà de nombreuses communes, notamment au travers des actions suivantes :
- introduction du breton à parité avec les autres langues dans toutes les nouvelles signalétiques (panneaux directionnels, bâtiments publics, patrimoine…)
- introduction de la langue bretonne dans la communication de la ville (traduction du site Internet en breton notamment)
- développement des activités d’initiation à la langue bretonne, notamment auprès des plus jeunes (au travers des TAP par exemple)
Perroz-Gireg est l’une des dernières communes de plus de 5000 habitants en Basse-Bretagne à ne pas avoir encore signé la charte « Ya d’ar brezhoneg ». A quand la fin du mépris ?