Le collectif Ai’ta! se joint à l’appel initié par par le collectif « Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg » ( Luttons ensemble pour la langue bretonne) qui demande cinq mesures d’urgence pour l’avenir de notre langue !
Ai’ta! appelle également à se rassembler samedi 26 mars à 11H 30 devant le parlement de Bretagne à Rennes. Soyons nombreux pour demander une politique linguistique volontariste pour la langue bretonne !
texte de l’appel « Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg » (Luttons ensemble pour la langue bretonne) :
Etat d’urgence pour la langue bretonne !
Tandis que nous venons d’assister à une nouvelle reculade des parlementaires sur la question des langues « régionales », la situation de la langue bretonne et de ses locuteurs, ici, est au plus mal : le nombre de locuteurs continue à dégringoler inexorablement sans que rien ne soit véritablement mis en œuvre pour inverser la tendance. Cela n’est pas une fatalité ! Les Bretons ont le droit de vivre leur langue et leur culture sans entrave, tout comme ils ont le droit de décider sur des questions concernant leur vie quotidienne et leur avenir (réunification de la Bretagne, cadre institutionnel, grands projets économiques et/ou d’aménagement du territoire…). C’est une question de démocratie ! C’est pourquoi nous dénonçons les blocages actuels et l’immobilisme des politiques, toujours au chevet de la langue bretonne lorsqu’ils sont en campagne, mais qui ne s’en soucient plus guère une fois élus. Leur devoir est au contraire de soutenir et de renforcer les nombreuses initiatives de la société civile bretonne afin de pouvoir relever le défi de la réappropriation et de la transmission de notre langue.
Assez de mépris ! Nous exigeons des actes concrets et à la hauteur de l’enjeu. La « convention spécifique sur les langues de Bretagne », entre l’Etat et la région Bretagne en octobre 2015, a clairement montré le refus des élus d’assurer l’avenir de la langue bretonne. Nous demandons qu’une nouvelle convention soit signée afin d’initier une véritable politique linguistique, ambitieuse et volontariste. Dans ce sens, cinq mesures d’urgence doivent être adoptées et appliquées dès cette année.
Cinq mesures d’urgence pour la langue bretonne et ses locuteurs : 1) Enseignement : mise en place et suivi d’un plan de développement des filières bilingues et renforcement de l’enseignement immersif (prise en charge du centre de formation des enseignants Kelenn, pérennisation des postes d’ADSEM). 2) Télévision : création d’une nouvelle émission hebdomadaire en langue bretonne qui sera diffusée sur le service public à une heure de grande écoute. 3) Radio : obtention d’une fréquence permettant la diffusion des radios en langue bretonne sur l’ensemble des cinq départements bretons et renforcement du pôle « Information » en langue bretonne. 4) Vie publique : développement immédiat de la signalétique bilingue et paritaire sur les voies-express bretonnes. 5) Budget : Doublement du budget du conseil régional consacré à la langue bretonne (passer de 2 à 4 euros/habitant. A titre indicatif, le Pays de Galles consacre 11 euros/habitant à la promotion de la langue galloise). |
Au-delà de ces premières mesures, nous rappelons que l’avenir de notre langue ne pourra être assuré sans un véritable statut légal, permettant de préserver les acquis des dernières décennies et de garantir le droit des Bretons à utiliser leur langue dans la vie quotidienne. C’est en ce sens que nous réclamons la co-officialité de la langue bretonne en Bretagne : « brezhoneg ofisiel e Breizh ! »
Nous invitons toutes les associations, partis, syndicats ou simples citoyens soucieux de l’avenir de la langue bretonne à diffuser cet appel et à se rassembler nombreux le samedi 26 mars à 11 h 30, place du parlement à Rennes, afin d’exiger l’adoption immédiate de ces mesures d’urgence pour notre langue.
Contact : sabofisiel@gmail.com