02
Déc
2016

Nous ne serons pas bernés par les députés PS !

La députée PS, Annie le Houérou, a déposé une proposition de loi sur “la promotion des langues régionales”. Elle est cosignée de la moitié du groupe socialiste dont son président et sera examinée à lʼAssemblée Nationale le 30 novembre. Le gouvernement et les députés socialistes tentent ainsi de faire oublier le sabotage de la proposition de loi similaire du député Paul Molac en janvier dernier.

Cette démarche constitue une nouvelle provocation faite à toutes les personnes souhaitant un avenir pour les langues minorisées. Il est en effet évident quʼil sera techniquement impossible que cette proposition de loi soit adoptée par lʼassemblée nationale et par le sénat avant les prochaines échéances électorales. Nous ne pouvons donc que douter de la sincérité de la démarche des députés socialistes ayant signé ce texte, alors quʼils étaient absents de lʼhémicycle au moment de voter une proposition similaire en janvier dernier.

Le seul objectif de cette manoeuvre est de continuer à mener en bateau les bretons à lʼapproche des élections présidentielles et législatives. Nous ne tomberons pas dans ce piège consistant à attendre une nouvelle fois que des avancées pour notre langue viennent de lʼEtat. Le refus par le parti socialiste et le parti les Républicains de ratifier la charte Européenne des langues régionales et minoritaires a déjà démontré quʼil ne faut rien espérer de Paris.

Nous attendons en revanche de véritables progrès de la part de la région Bretagne et des collectivités locales bretonnes. Suite aux rencontres régionales de la langue bretonne organisées le 15 octobre, nous souhaitons que la région suive la voie tracé par le Conseil Départemental du Finistère en octobre dernier à lʼoccasion de lʼadoption de son schéma linguistique. De véritables progrès sont en effet possibles en matière de signalétique sur les routes de l’Etat et au niveau de la SNCF comme prévu dans la convention spécifique Etat-Région signée en octobre 2015. L’ensemble des subventions versées par la région doit également être conditionné à la prise en compte de la langue bretonne.

 

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