Malgré la campagne électorale l’Etat continue son combat contre la langue bretonne.
Faisant suite au Pacte d’avenir pour la Bretagne, une convention spécifique avait été signée entre l’Etat et la région Bretagne en octobre 2105 pour la «transmission des langues de Bretagne et le développement de leur usage dans la vie quotidienne ».
Cette convention permet d’envisager le déploiement d’une signalétique bilingue français-breton sur les voies express de Bretagne, en cohérence avec ce que font les collectivités locales depuis de nombreuses années.
Alors que plus d’un an après cette signature, aucune discussion n’a été engagée entre la région et la DIRO (Direction interdépartementale des routes Ouest) pour déterminer les modalités de déploiement de cette signalétique, le collectif Ai’ta! avait organisé au mois de janvier une action symbolique en démontant quelques panneaux monolingues français le long de la voie express pour pointer l’immobilisme des services de l’Etat.
En réponse à cette action le préfet de région avait indiqué dans un courrier adressé au collectif (voir lettre jointe du préfet de Bretagne en date du 25 janvier 2017) que les discussions allaient être engagées. Il n’en fut rien.
Pire, à la veille des élections présidentielles et législatives où les beaux discours fleurissent à propos des langues dites régionales, les services de l’Etat ont porté plainte (malgré les écrits du préfet de Bretagne) et un militant du collectif se voit convoqué par la gendarmerie de Ploudalmézeau le 22 avril à 10h30.
En soutien à ce militant, et afin de dénoncer le travail permanent de l’Etat contre la langue bretonne, le collectif Ai’ta! invite tous ceux et celles souhaitant un avenir à notre langue à se rassembler devant la gendarmerie de Ploudalmézeau (5 rue hanter hent) le samedi 22 avril à partir de 10h15.