Le collectif Ai’ta! avait mené une opération symbolique sur un bus de la Région Bretagne en 2018 pour dénoncer le “Breizh Washing” exercé par Loig Chesnais-Girard. Un bus avait alors été repeint à la peinture à l’eau. En effet, la langue bretonne était absente des nouveaux bus Breizh Go, de la politique transport de la Région en général et la politique linguistique était au point mort. Cette action avait porté ses fruits car la langue bretonne figure maintenant sur les nouveaux bus Breizh Go du Finistère. En revanche, la politique linguistique n’a pas évoluée. Pire, le programme de Loig Chesnais-Girard pour la langue bretonne à l’occasion de la campagne électorale reste très en deçà de ce qui est nécessaire pour notre langue: aucun objectif chiffré n’est annoncé ! Comment peut-on alors avancer sérieusement à partir de ce type de proposition ?
Nous rappelons également qu’Ai’ta! demande depuis 15 ans maintenant les annonces vocales en breton dans les gares et les trains, comme c’est le cas avec l’Occitan dans le métro toulousain : le matériel roulant est payé par le contribuable breton, les gares également, notre demande est donc légitime.
Par cette action en 2018 nous avions lancé une alerte concernant la politique linguistique de Loïg Chesnais-Girard. Malgré cela, plusieurs militants ont été successivement inquiétés par la Gendarmerie car la Région avait ouvert la voie à une procédure contre le collectif en portant plainte.
Jeudi dernier, c’est même un journaliste présent pour suivre l’action qui a été convoqué! A quoi joue la Région dans ce jeu ? La convocation de journalistes est extrêmement grave en démocratie.
Ai’ta! rappelle avec fermeté que les journalistes ont le droit de couvrir des évènements, grèves, manifestations sans être inquiétés. C’est la garantie même d’une vie dans une société démocratique et apaisée.
Quand est-ce que cessera cet acharnement contre les journalistes et les défenseurs de la langue bretonne en Bretagne ?
Loig Chesnais-Girard joue-t-il un double jeu entre des belles déclarations d’un côté et des actes contraires en sous-main de l’autre?
Est-ce Yvan Le Mevel, puissant directeur de Cabinet de Loig Chesnais-Girard, et dont on connaît l’hostilité vis-à-vis de la langue bretonne, qui prend un malin plaisir à entretenir ce climat malsain?